Les peuples du Dragon d'or



Si les différentes vagues de peuplement des mondes de Shan'Luan peuvent être aisément retracées durant l'Âge des Prétendants, il en va tout autrement pour les périodes plus anciennes, à tel point que les sages les plus sérieux en viennent à estimer que les mondes telluriques du Dragon d'or n'abritèrent aucune forme de vie évoluée jusqu'au milieu de l'Âge des Conquérants. Dans cette théorie, la présence des mythiques ryukkii n'est ainsi pas considérée comme preuve d'un peuplement mais plutôt d'une succession de brefs regroupements de ces géants ayant la capacité de voyager entre les dimensions. De la même manière, les Clydön n'auraient donc été que de simples exploitant des ressources locales, ne cherchant aucunement à étendre leur culture. 

Quelques découvertes récentes dans des cavernes de Ninh Pao viennent peut-être contredire cette idée d'un peuplement tardif, car des carcasses d'insectoïdes cousins des kreen auraient été trouvé et sembleraient former de petites communautés tribales, ayant des liens ténus avec plusieurs familles de
xiānnǚ.

Les Yen'lua
Descendants des esclaves amenés par les Sorciers sur les mondes du Dragon d'or, les yen'lua sont liés à d'anciennes peuplades disparues du Shou'sin Lao, où les clydön moissonnèrent largement parmi les populations prospèrent. Plusieurs espèces auraient été représentées parmi les esclaves qui participèrent au Grand soulèvement de 9594ci, mais après maints conflits intestins et des conditions climatiques bien plus durs qu'à l'époque actuelle, seuls les yen'lua purent s'adapter et prospérer dans les déserts de Shu Lon et de Ninh Pao.
Longtemps nomades divisés en tribus dont les origines peuvent être remontées à un lointain passé outresphère, les yen'lua finissent par se sédentariser dans des régions plus clémentes, et l'émergence des premiers shugenja marqués par Ninh Pao permet l'usage des dernières nefs spatiomantiques clydön encore en état. Les yen'lua apprennent cependant à redouter le Vide et n'ensemenceront jamais vers Ryu Shan, dont ils oublient jusqu'à l'existence. Des liens ténus se créent cependant entre les communautés des deux autres planètes, amenant une uniformisation de la civilisation yen'lua. 
Durant plusieurs millénaires, les tribus évoluent dans l'isolement le plus total. Les nefs spatiomantiques sont abandonnées tandis qu'apparaissent de puissants shugenja en mesure de façonner des passages entre les deux mondes, ainsi que leurs lunes. Quelques marqués de Shan'Luan se distinguent dans de grandes quêtes épiques, mais les yen'lua ne sont de toute évidence pas les élus du Dragon d'or. 


Malgré des conflits entre tribus, les yen'lua favorisent le commerce et l'artisanat, devenant d'excellents tailleurs de gemmes et d'os. Ils travaillent également les essences végétales de la jungle équatoriale sur Shu Lon et sont d'excellents pêcheurs sur Ninh Pao.
Organisés en tribus dont les membres peuvent s'élever de trente à un millier d'individus, les yen'lua sont dirigés par un conseil regroupant les meilleurs éléments de tous les corps de métiers traditionnels, les huong'dan. Bien que les coutumes veuillent que les anciens de la tribu soient plus écouté que les plus jeunes, plusieurs drames incitent les yen'lua à se montrer plus souple et à reconnaître les avis divergents. La notion de dictateur, quel que soit son titre, est difficilement assimilable pour les membres d'une tribu ou chacun est incité depuis l'enfance à exploiter ses capacités comme il l'entend. 
La tribu est protégée des prédateurs par les dau'mui, formant des groupes de chasseurs servant également de garde protocolaire dans les nombreuses tractations avec les shan'lao. Les jeunes générations de dau'mui se tournent vers le Vide sous l'impulsion d'agents de la Ligue, qui espèrent pouvoir compter sur une force yen'lua en mesure d'agir à l'échelle du système. Beaucoup deviennent des rôdeurs vacuu et se regroupent en effet en petits groupes veillant sur les mondes et les lunes du Dragon d'or. 
Même s'il existe des yen'lua marqués par Shan'Luan, la protectrice naturelle de ce peuple reste Ninh Pao, dont les shugenja cherchent à exalter les principes de tolérance et de pondération. La magie n'occupe guère une grande place dans la société tribale, et si les xiānnǚ sont respectés, les yen'lua préfèrent limiter les interactions avec ces derniers. Bien que la magie maho soit redoutée, il existe certains rituels secrets, se transmettant oralement, permettant aux shugenja de Ninh Pao de communiquer avec les morts ou de lier des spectres à des lieux sacrés. Également au sein de certaines tribus sur Shu Lon, une forme de magie végétale existe et imite les pouvoirs druidiques connus dans d'autres Sphères de cristal. La verdoyance reste cependant l'apanage de moins en moins d'adeptes, et aurait été liée à des manipulations magiques sur certains ancêtres kidnappés par des hybrideurs vodanes, ou plus probablement par les derniers Sorciers encore présents sur Shu Lon à la fin de l'Âge des Conquérants. 

Les relations avec les shan'lao se sont depuis peu apaisées, mais les yen'lua peinent à appréhender ces étranges voisins toujours avides de posséder de plus en plus de terres. Les Maisons-en-exil règnent ainsi sur de vastes régions de jungle montagneuse sans jamais se mêler aux communautés yen'lua mais en exigeant taxes et soumission pour l'extraction minière. Des émissaires sont régulièrement envoyés plaidé la cause de petites tribus harassées par des bushi belliqueux, mais toute diplomatie s'avérant inutile, les plus importantes tribus yen'lua migrent vers l'orée de la jungle équatoriale, là où les seigneurs shan'lao rechignent à venir. A terme, les négociants yen'lua disposeront de suffisamment de nefs spatiomantiques pour aller commercer eux-mêmes sur les mondes voisins. 
Étrangement, les relations avec les lao se révèlent bien plus constructives, et beaucoup de tribus yen'lua sont encouragées à vendre leur artisanat, en échange de produits exotiques ou de droits de passage à bord des puissantes nefs du Shou'sin Lao.

Traits raciaux
Caractéristiques : Dû fait de leur culture favorisant l'écoute et la diplomatie, les yen'lua bénéficient d'un bonus de +1 en Sagesse.
Taille moyenne : En tant qu'humains de taille M, les yen'lua ne reçoivent aucun ajustement lié à leur taille.
Dons raciaux :  Les yen'lua peuvent choisir entre Marque du dragon lunaire ou Apaisement comme don de naissance.
Compétences : Formé dès l'enfance à de nombreux corps de métiers, le yen'lua reçoit 4 points à répartir entre différentes compétences artistiques et d'artisanats.
Classe de prédilection : Un yen'lua ne reçoit aucun malus lorsqu'il choisi de se multiclasser en tant que Négociant des Sphères.

Capacités raciales yen'lua
Apaisement (5) : Le personnage reçoit un bonus de +2 à ses jets contre toute peur induite par la magie.
Archerie dau'mui (5) : Les combattants yen'lua développent presque tous cette capacité, qui leur octroi un bonus de +1 sur leur jet d'attaque avec l'arc de chasse en os, traditionnel de leur peuple.
Marchand honnête (10) : Avec leur réputation d'honnêteté, les yen'lua peuvent discrètement employer leurs compétences Estimation et Marchandage avec un bonus de +2.
Marque du dragon lunaire (10) : 2/ jour, le yen'lua à la capacité de relancer un jet de dé.
Pacte xiānnǚ (15) : Bien que rares, les alliances avec les êtres magiques du Dragon d'or existent parmi les tribus yen'lua. 1/ mois, le personnage peut ainsi requérir un service mineur auprès d'un représentant d'une famille xiānnǚ, s'il se trouve dans un environnement favorable et si la vie de la créature n'est pas menacée.
Verdoyance (10) : Aussi nommée Co xanh Tu'oi, la légendaire magie verte de Shu Lon est un don ancien dont seuls les membres de quelques tribus yen'lua sont les dépositaires.1/ jour, le personnage peut employer un pouvoir de la liste des Druides, comme s'il était membre de cette classe avec un niveau équivalent. En guise de points de magie, ce sont des points de vie qui sont ponctionnés.
Vigilance accrue (5) : Le personnage reçoit un bonus permanent de +2 sur sa compétence de Vigilance, cela étant dû au fait que les yen'lua doivent se montrer bien plus prudent dans les environnements où ils vivent.


Les shan'lao
La migration shan'lao depuis les mondes du Shou'sin Lao ne fut pas un exode improvisé ou motivé par l'urgence. Patiemment, les clans d'alors armèrent une flotte spatiomantique dans le plus grand secret, vinrent reconnaître le futur berceau de leur civilisation, puis, abandonnèrent les Sphères de l'Empire des Cinq dragons afin de s'établir sur Ryu Shan. Dominée par la caste guerrière des bushi, la société shan'lao se développa sur les côtes orientales du continent principal, et connu un rapide essor grâce à l'abondance des ressources de cette région. Chacun des seize clans originels forgea un puissant royaume, et inévitablement, des conflits naquirent pour d'anciens griefs.
Querelleurs et expansionnistes, les shan'lao ne tardèrent pas à rallier Shu Lon où ils asservirent les yen'lua. Durant de nombreuses générations, les seigneurs de guerre cherchèrent à imiter les Empereurs-dragons du Shou'sin Lao, espérant à leur tour pouvoir fonder de vastes domaines stellaires dignes de leurs lignées anciennes. Jamais cependant un bushi ne parvint à garder le pouvoir, ne serait-ce que sur l'ensemble des royaumes du Shan'Ryutaan.

Après des siècles d'oppression envers les yen'lua, des liens différents se tissèrent. Paisibles et dotés d'une volonté inexorable, les habitants de la jungle équatoriale sur Shu Lon parvinrent à transformer la société violente de leurs voisins en un ensemble de royaumes voués au négoce et à l'exploration. Petit à petit, les shan'lao oublièrent l'influence de leurs propres oppresseurs lao, et commencèrent à attirer l'attention de Shan'Luan. Les marqués du dragon d'or devinrent de plus en plus nombreux, ils fondèrent le Dharma shan'lao, une voie de sagesse empruntant beaucoup aux enseignements tribaux des yen'lua. De grands royaumes naquirent ensuite sur Ryu Shan, favorisant l'émergence d'une caste de shugenja voués à la protection des habitants du Dragon d'or.

Lorsque vinrent les lao, une violente opposition naquit parmi les seigneurs guerriers du Shan'Ryutaan, tandis que les shugenja peu organisés cherchèrent une solution diplomatique à l'expansion du Shou'sin Lao. Aidés par les yen'lua et la Ligue des aventuriers, l'arrivée de l'envahisseur se fit en douceur, au détriment de ceux de la caste bushi, qui furent pour une bonne part exilés sur Shu Lon.

Redoutables commerçants, rusés diplomates, les shan'lao ont su adapter leur société afin de résister à l'envahisseur Lao. Le lien de parenté désormais lointain suffit cependant pour que l'Empereur-dragon considère les mondes du Dragon d'or comme des protectorats plutôt qu'en tant que conquêtes. La subtile influence yen'lua permet également aux shan'lao de faire valoir leurs traditions métissées, en particulier pour tout ce qui touche aux arts.
Sur Ryu Shan, la culture shan'lao s'est récemment transformée sous l'impulsion d'une caste de shugenja ayant prit le pouvoir à travers tout le Shan'Ryutaan. Des accords de paix et d'échanges permettent désormais de former une société unifiée, apaisée et curieuse des cultures d'outresphère. Il en va tout autrement des shan'lao sur Shu Lon, tournés vers un glorieux passé de conflits, et cherchant sans cesse à intriguer par le biais des puissantes guildes du jade. La menace à peine voilée d'un blocus militaire par le Shou'sin Lao tempère cependant les représentants de cette société isolée.

La société shan'lao est féodale, avec un, et plus récemment une, Kokushu, régnant sur un domaine commodément désigné du nom de Royaume. Chaque cité est ensuite gouvernée par un ou une Ryoshu, généralement membre de la caste bushi, en charge d'assurer la sécurité des environs tout en faisant respecter la loi. Viennent enfin les Joshu, gardiens et gardiennes des rares forteresses remontant à l'ère des seigneurs-guerriers.  L'hérédité est très importante pour les shan'lao, et une stricte hiérarchie existe depuis les premiers temps de la colonisation de Ryu Shan. Cette dernière est cependant tempérée depuis l'arrivée au pouvoir de la caste shugenja, et la subtile influence des agents de la Ligue. Les marqués de Shan'Luan naissant dans toutes les strates de la société, ce sont les dons magiques qui indiquent plus généralement le rang d'un individu, et il moins déshonorant pour un noble d'épouser une paysanne, si cette dernière arbore la marque du Dragon d'or. A noter cependant que la marque du dragon Rimkkii n'est pas encore considérée comme honorable, malgré sa présence depuis trois siècles sur des porteurs shan'lao, et que la magie de ses shugenja est souvent associée au maho.

Traits raciaux
Caractéristiques : Un personnage shan'lao bénéficie d'un bonus de +1 en Charisme.
Taille moyenne : En tant qu'humains de taille M, les shan'lao ne reçoivent aucun ajustement lié à leur taille.
Dons raciaux : Tous les shan'lao développent une technique ki, différente selon les individus, mais se développant en fonction de la classe de personnage.
Compétences : Un personnage shan'lao bénéficie de la compétence Diplomatie avec un bonus de base de +2, la culture shan'lao encourage également le développement d'une compétence artistique à +1.
Classe de prédilection : Un shan'lao ne reçoit aucun malus lorsqu'il choisi de se multiclasser en tant que Shugenja.

Capacités raciales shan'lao
Ki (5) : La capacité de Ki est une technique respiratoire permettant de concentrer son énergie afin d'engendrer un effet magique. Cet effet reproduit généralement celui d'un sort du 1er niveau, affectant exclusivement son possesseur, et ne possédant pas une durée dépassant le round.
Mystique (5) : Le personnage développe une affinité avec les forces magiques environnantes et reçoit un bonus de +1 sur sa compétence Art de la magie.
Sérénité (5) : Les séances de méditation sont quotidiennes pour la majorité des shan'lao, elles peuvent entraîner le développement de cette capacité qui octroi la capacité de Pensées illisibles durant (Sagesse) rounds en réussissant un test (DD18).  
Timonier du Dragon d'or (10) : Les shugenja marqués par Shan'Luan peuvent recevoir un bonus de +1 point de déplacement lorsqu'ils font usage d'un timon spatiomantique.
Voie du Bushido (10) : Les antiques traditions martiales shan'lao se cristallisent au sein de la Voie du Bushido, conservée après l'exode depuis les mondes du Shou'sin Lao. Suivre les préceptes du Bushido n'est pas réservé aux combattants, mais reste l'apanage de celles et ceux possédant un alignement Loyal. La Voie du Bushido octroi un bonus de +2 contre la peur et toutes les formes de contrôle mental.

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