Magie Shan'lao

Bien entendu, la magie Shan'lao puise ses origines des grandes civilisations de l'Empire des Cinq Dragons, d'où furent originaires bon nombre des fondateurs des royaumes actuels. Ces antiques traditions mystiques, basées sur les cinq éléments et la magie draconique, furent cependant influencées plus récemment par les empreintes dracogrammiques des grands esprits-dragons de cette Sphère de cristal. Shan'luan, Nihn Pao et Ryu Rimkkii sont ainsi les garants de la Vie à travers le système du Dragon d'or, et leurs élus ont pleinement conscience de ce fait, puisant leur inspiration dans de puissantes visions et l'évolution de leurs dracogrammes, à travers des quêtes au service du Dharma shan'lao, un ensemble de préceptes moraux auxquels adhèrent la plus grande part des habitants des trois mondes. 
Bien qu'ils soient régulièrement en conflit avec les autorités impériales, les shugenja de Shan'luan sont considérés comme un mal indispensable, et tant bien que mal, des ententes existent, surtout entre les administrateurs locaux et les guides spirituels des différents peuples du Dragon d'or. Comme leurs homologues du Shou'sin Lao, ils se regroupent parfois dans de grands sanctuaires, également considérés comme des terrains neutres où des alliances peuvent être conclues, mais la plupart sont des solitaires cherchant individuellement l'illumination, à travers des actes vertueux et désintéressés. Selon les traditions locales, les shugenja peuvent être conseiller à la court, ou voyageur errant. Il n'existe aucune autre caste de mages dans cette Sphère de cristal, et les prêtres du Quinconce de Jade n'ont pas encore pu fonder leurs grands temples. Il semble tout simplement que Shan'luan interdise à ses frères et soeurs divins d'influencer les mortels de ce système.

La cosmogonie du Dragon d'or
Avant que n'arrivent les premiers colons shan'lao au sein de ce système, les yen'lua s'étaient déjà regroupé en nombreuses communautés, et vénéraient activement Shan'Luan, sous le nom désormais oublié de Yong'kuan. Sous cette forme primitive, la divinité était déjà incarnée dans le soleil et tenait son rôle de protecteur, mais également de guide, pour celles et ceux qui étaient les descendants d'esclaves des peuples anciens. L'on suppose que le culte premier de Yong'kuan permit aux serviteurs des Clydön de briser leurs chaînes, sans doute un ou deux millénaires après le Grand soulèvement de 9594ci. C'est probablement les premiers fidèles qui s'emparèrent de quelques nefs sorcières et rallièrent tant bien que mal le monde de Nihn Pao depuis Shu Lon. 
Dans le désert brûlant, la vénération de Yong'kuan ne suffit pas à préserver les colons, qui se tournent vers le culte de Shang Nihuà, considérée comme la sœur du dragon solaire, et devient rapidement la protectrice des explorateurs, le gentil dragon lunaire, bien plus proche des mortels et voyageant avec eux. Des temples en ruine, au coeur du désert de Nihn Pao, subsistent encore et ne sont plus que des haltes pour les tribus nomades yonesh, qui rendent pour leur part un culte informel à cette divinité. Des miracles se produisent parfois, dans les bassins à ciel ouvert, reflétant la lune Tòn Nihuà.
Le troisième dragon divin de la Sphère de Shan'Luan n'a jamais eu de culte lui étant consacré, et son ascension est remarquée par le biais de son dracogramme, qui apparaît il y a moins de trois siècles, aussi bien sur des enfants lao que shan'lao, voir, yen'lua. Rimkkii est une force veillant apparemment sur les confins du système, puisant son énergie spirituelle du Vide et veillant sur celles et ceux qui s'égarent à travers les donjons ryukkii. Par extension, ses shugenja sont considérés comme des guides planaires reconnus, et donc en marge des communautés établies. 

Tandis que les cultes des divinités primitives se transforment avec la venue des shan'lao, les cultures locales se transforment et se mêlent, parfois dans la douleur, et les shugenja deviennent l'unique autorité spirituelle dans le système planétaire. Seuls à pouvoir employer des Timons spatiomantiques, ils explorent les confins et les planètes, approfondissant leurs connaissances concernant le Vide, et surtout la grande histoire oubliée de l'Âge des Conquérants. Les dracogrammes deviennent des marques divines, que chacun doit apprendre à développer à travers des visions octroyées par les dragons. Celles et ceux n'arborant pas les bénédictions draconiques se tournent alors vers le culte des esprits, très nombreux à travers les mondes de Shan'Luan, et ayant fusionné avec les espèces animales locales. Très vite, toute une hiérarchie est faite de ces Xiānnǚ, et bien qu'à l'origine, ils est précédés de loin l'émergence des dragons divins, ces derniers deviennent des sortes de parents pour tous les esprits de la nature. Chaque communauté possède un lien traditionnel avec une famille d'esprits féeriques, plus tard, les cités yen'lua et plus encore celles des shan'lao désigneront des protecteurs Xiānnǚ uniques et redoutables. Les esprits en eux-mêmes n'auront que très peu d'interactions avec les mortels, mais sauront quand venir recueillir des faveurs, et pour certains groupes, finiront par côtoyer les communautés les plus respectueuses.
Bien moins puissants que les kami du Shou'sin Lao, les Xiānnǚ n'ont généralement pas de conscience développée, mais des liens empathiques très forts peuvent se créer. Gardiens d'une nature magique très présente dans la vie quotidienne des mortels, leurs représentants les plus anciens sont considérés à l'égal des divinités draconiques.

Les Dracogrammes
Tous les shugenja de la Sphère du Dragon d'or arborent depuis la naissance la marque de l'une des entités protectrices de ce système. Focalisant sur eux l'attention des esprits élémentaires, les immergeant toute leur jeunesse durant dans un univers empli de créatures magiques, plus ou moins bienveillantes, les shugenja apprennent auprès de maîtres errants à développer la forme et la puissance de leur dracogramme. Contrairement cependant aux ensorceleurs dracostellaires des Sphères voisines, les shugenja ne cherchent aucunement à apprivoiser l'évolution de leur marque draconique, considérée comme un don inestimable. Des expériences ont parfois lieu, afin de façonner un dracogramme shan'lao en espérant trouver-là une voie vers la puissance, mais seuls les dragons semblent pouvoir juger quelle force peut être employée par tel mortel.

Un art dracogrammique s'est toutefois développé au fil des âges. Certaines formes de la marque, certaines couleurs également, permettent d'identifier des prédispositions avec certains éléments, certaines créatures magiques. Les liens du sang jouent également parfois, au sein de familles exploitant avec ferveur les dons draconiques. Et bien qu'elle soit officiellement bannie de toutes les courts du Dragon d'or, la magie Maho, par le biais de ses tatouages, et en mesure de neutraliser, altérer, voir amplifier une marque dracogrammique.

Ninpo, les évocations
La magie élémentaliste shan'lao est à la base très semblable aux diverses formes de sorcelleries primordiales que l'on retrouve ailleurs à travers les Sphères Connues. Et bien que chaque shugenja se doit de développer ses propres sorts, en l'honneur de son guide draconique, la magie des pactes animistes est un autre pan des traditions mystiques locales, peut-être même le cœur véritable de la magie shan'lao.

Les ninpo sont des pactes personnels avec les Xiānnǚ que les voyageurs planaires trouvent fréquemment à la lisière des Réalités primordiales - et qu'ils considèrent comme de la vermine - qui s'aventurent plus facilement sur les mondes du Dragon d'or. Les sages d'outresphère estiment qu'un phénomène cosmique fragilisa jadis la trame cosmique et permit une telle porosité, quoiqu'il en soit, le shintoïsme shan'lao est depuis longtemps un complexe ensemble de croyances et d'offrandes à ces innombrables créatures magiques. 

Bien plus inconstants que des familiers, les Xiānnǚ du Dragon d'or ne séjournent pas longtemps au sein des trames magiques planétaires, et répondent capricieusement aux convocations des shugenja, qui doivent souvent négocier et offrir des biens ou des promesses à leurs alliés. Les plus jeunes membres de la caste mystique se lient souvent avec des groupes de créatures depuis très longtemps habituées à côtoyer des mortels, et dont les formes sont impossibles à distinguer d'animaux ordinaires, si ce n'est quelques traits étonnants. La plupart comprennent intuitivement les langages mortels, ou au moins réagissent de manière empathique. 
Les sorciers impériaux méprisent cette forme de magie, jugée peu glorieuse. Certains ont cependant conscience que, si une nuée de rats aux yeux de feu, ou un vol d'hirondelles aux plumes parcourues de foudre, ne peuvent guère impressionner, il en va tout autrement des grands prédateurs ou des entités géantes, que les plus puissants shugenja shan'lao peuvent appeler à la rescousse.

La magie Maho
La terrible magie du sang n'a guère d'influence à travers les mondes de Shan'lao, et elle ne peut se targuer de nombreux adeptes. Ces derniers existent cependant, vivant en marge des grands royaumes, en des lieux maudits, où les mortels ne s'aventurent guère. Porteurs de malédictions, nécromants redoutés, les adeptes maho étudient aussi bien les dracogrammes que les entités magiques locales, expérimentant dans d'épouvantables conditions, trouvant parfois un moyen de corrompre, souiller, dévoyer les dons draconiques.
Bien qu'il subsiste encore toute une nécromancie maho dans les recoins les plus sombres des trois mondes du Dragon d'or, la majorité des adeptes se contentent d'employer une connaissance poussée des tatouages, qui affectent les dracogrammes et créatures animentales à leur convenance. Difficile à pratiquer de manière publique et sans le consentement des individus visés, certains sorciers maho parviennent malheureusement trop souvent encore à leur fin, dupant de puissants shugenja et prenant le contrôle de leur destiné.

Motif hypnotique de Wei
Enchantement/ Charme niveau 1
Composants : VG
Temps d'incantation : 1
Portée : 3m
Zone d'effet : 1 Xiānnǚ
Durée :1 round/ niveau
Jet de sauvegarde : Non
Résistance à la magie : Oui
Wei Mei Lun fut l'un des premiers maho à développer un ensemble de sorts en mesure d'affecter les créatures magiques du Dragon d'or. Son Motif hypnotique de Wei est considéré comme le plus simple sortilège dispensé par les maîtres et maîtresses du sang. A une portée de 3m, le sorcier peut distraire l'attention d'un Xiānnǚ possédant moins de 3 dés de vie. La créature est incapable de réagir à son environnement, sauf en cas de menace sur sa vie, et le sort lui inflige un malus de -4 en Volonté face aux autres sorts de contrôles de Wei.



Le répertoire Anzo
Le respectable Sorcier-dragon Anzo Ichikogu, après un long périple à travers le système Shan'lao, a finalement élaboré un recueil de trois centaines de rouleaux de feuilles de riz, sur lesquels il regroupa un ensemble de sortilèges shan'lao qui impressionna l'Empereur-dragon. Une grande part de ce travail tente de hiérarchiser l'ensemble des ninpo, qui restent propres aux shugenja de cette Sphère de cristal.

Brume matinale de Shu Lon
Altération (Air) niveau 1
Composants : VG
Temps d'incantation : 2
Portée :Rayon de 12m
Zone d'effet :Spéciale
Durée :1 minute/ niveau
Jet de sauvegarde : Non
Résistance à la magie : Non

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